L’événement est historique. Jamais autant d’eau, aussi vite, de manière aussi concentrée. L’ensemble des services de secours ont été déployé par les pouvoirs publics pour secourir et protéger ce qui peut l’être. Le bilan est important, mais il est difficile d’anticiper très exactement ce type d’événement.
Au lendemain de cette catastrophe, on découvre les impacts sur les infrastructures, l’énergie, la SNCF, les routes, les réseaux d’eau et d’assainissement, les matériels et les équipements techniques comme au Marineland… Le chronomètre de la remise en service de l’ensemble de la zone est enclenché avec au bas de bilan, le cumul des pertes journalières.
On peut aussi remarquer que le vocabulaire utilisé parle des atteintes aux personnes et aux biens, jamais aux activités. ERDF nous donne un nombre de foyers coupés, jamais d’entreprises, comme si l’activité économique était effacée.
Les entreprises touchées doivent pourtant remettre en route leur activité en appliquant leur plan de continuité d’activité quand elles en ont. Quel impact sur l’emploi, les défaillances d’entreprise, l’augmentation du risque de défaut en banque, sur les prix de l’immobilier, sur la création de richesse ?
On peut aussi estimer le coût économique de l’événement par jour, par heure entre cet instant et la fin des opérations de retour à la normale. Mais les chefs d’entreprises doivent très vite remettre état leur capacité de production compatible avec leur éco-système lui-même sans doute touché par ces intempéries.
Nous devons apprendre de cet événement pour en préparer d’autres. L’augmentation de la violence des événements climatiques est avérée, il ne faut plus attendre et mettre l’activité économique dans le logiciel de la résilience. Prochain épisode en Mars prochain, lors de l’exercice SEQUANA à Paris sur le thème d‘une inondation générale de la Seine. L’enjeu sera de mesurer la qualité de la réponse face à un événement potentiel hors norme et notre capacité à remettre en état au plus vite l’activité économique