La valeur entreprise à la rescousse contre Ebola, la communication de crise au pied du mur
L’épidémie Ebola arrive nous dit-on. Les premiers instants de cette diffusion, très inégale, aux Etats Unis nous enseignent la prudence. Chez nous la cuirasse sanitaire se met en place afin de ne commettre aucune faute, synonyme d’inquiétude dans l’opinion. Il faut espérer que cette inquiétude puisse être contenue, au risque de contaminer toutes les couches de la société. La crédibilité de la parole compte alors, mais on sait combien il est difficile de faire de la prévention chez nous : pas assez et vous avez sous-estimé un risque majeur, trop et vous avez exagéré un risque insignifiant : le même.
Mais il existe un monde où l’obscurantisme n’a que très peu d’espace, où les chiffres et la science sont aux manettes, où la parole est écoutée quand la situation est sérieuse. L’entreprise est, jusque dans les familles des collaborateurs une voix crédible et sûre. Elle est persistante et diffuse au dehors. Il y a sans doute un levier pour les pouvoirs publics, ce qui est pour le moins paradoxal. La santé publique, administrée par l’Etat pourrait trouver un allié précieux dans la parole intéressée des entreprises.
Ce virage sera vraisemblablement pris dans les jours qui viennent, quand la communication « de crise » sera déployée et mise en œuvre. Mais, non moins paradoxalement, les communicants pourraient ne pas résoudre cette équation. Les petites recettes qui permettent de faire régresser des tensions localisées dans l’espace et le temps vont devoir se frotter cette fois à un phénomène planétaire, différencié. Or la peur est culturelle. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, tout est différent et tout sera pourtant comparé, mais la maladie est la même, la science est la même. Dans chaque périmètre national, la valeur Entreprise pourrait permettre d’arranger un peu les choses, parce que sa parole sur ces sujets est crédible.